Nuit chez l’habitant et petit tour au marché de Nghia Lo.
Sur la portion d’itinéraire entre Mu Cang Chai et Nghia Lo, la route 32 surnommée « route des photographes », j’ai pris le temps de découvrir les minorités des montagnes, surtout les Hmong. Une fois à Nghia Lo, dans l’après-midi, on peut faire des ballades au bord de la rivière et dans les petits villages où l’ethnie Thaï est installée dans de belles maisons de bois à pilotis. Très accueillants, les Thaï sont ravis de nous accueillir dans leur maison de famille adaptée en maison d’hôtes de Sa Ren.
Si vous tenez à votre chambre individuelle, j’en ai vu quelques fois dans les maisons d’hôtes ou « homestay ». En faisant appel à une agence de tourisme locale, ils vous trouveront cela. Mais le charme de l’expérience réside dans le fait de partager l’espace de la grande salle commune. Habituellement, matelas et couvertures sont rangées pour libérer l’espace. Le ménage est toujours impeccablement fait. Le soir venu, on installe les couches, les séparations en tissus lourd, les moustiquaires, les ventilateurs. J’ai toujours très bien dormi, profondément, durant ce séjour. Certainement du fait des journées bien remplies, mais aussi parce qu’il y a une réelle sérénité dans l’air! Ce sont de très beaux endroits.
Le marché de Nghia Lo.
Je me régale de ce petit-déjeuner très copieux sous forme de buffet. Encore un temps d’échanges très instructif entre voyageurs et guides vietnamiens très sympas, ouverts et drôles. Nous prenons la route pour le marché de Nghia Lo. Une partie dans la rue, une partie sous les halles. Visiter un marché est toujours une belle occasion de découvrir les habitudes des gens, vous connaissez bien l’adage « dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es », n’est-ce pas ? Comme nous somme dans une zone thaï, on se prépare à voir des denrées différentes de Sapa, Mu Can Chai ou encore Bac Ha.
La partie rue nous offre ses premières surprises avec les pousses de bambou géant, entières ou débitées en fines lamelles crues ou saumurées. Il est vrai qu’on voit beaucoup de bambous géants dans ce secteur, on en déguste aussi au cours des repas, revenues avec du bœuf, dans un bouillon avec du poisson, en salade…Une succession de petits étals au sol ou sur tables : fruits, légumes, brèdes de toutes sortes, crevettes et poisson de lac, viande sur les billots, prête à être débitée à la demande, et petits coins pour se restaurer. Les brèdes sont tous ces légumes feuilles, comme les épinards, l’oseille, etc.
A l’intérieur des halles, l’ambiance est tamisée et les commerçants nombreux. On constate que réellement, tout se mange dans le cochon : chez l’une des bouchères, il ne reste plus que la peau, le crâne et les fémurs. Alors elle donne un coup de main à sa voisine de stand. J’ai vu un énorme cochon noir promené par son maître dans la rue, rien à voir avec les petits cochons noirs dans les cours des fermes des minorités du Nord.
A l’intérieur des halles du marché de Nghia Lo. Bel artisanat local!
De jolis stands d’artisanat côtoient d’autres stands alimentaires : des paniers, des plats en bambou, des fruits et légumes, différentes sortes de nouilles, des sacs, du poisson, grenouilles vivantes, vers à soie, chenilles…Hein ! Oh mon dieu, c’est bien ça…de grosses grenouilles dans des bassines, on dirait des crapauds ! Et à côté, de grosses chenilles jaune clair se tortillent, et à côté, les mêmes au stade de cocon une fois les fils de soie retirés. Mon guide me dit que ces derniers sont très bons, je le crois sur parole…
Dans une autre partie du marché, on vend des viandes « exotiques », j’ai évité ces stands-là. On se ballade encore, on achète quelques produits dont des fruits de saison- je préfère éviter ceux importés de Chine, même s’ils sont tout beaux-, il faut en profiter, les prix sont vraiment bas, et les saveurs délicieuses. Surtout les pommes-cannelle… Petite cure de vitamines locales !